- EAN13
- 9791021003354
- ISBN
- 979-10-210-0335-4
- Éditeur
- Tallandier
- Date de publication
- 19/01/2017
- Collection
- HISTOIRE DE
- Nombre de pages
- 352
- Dimensions
- 21,5 x 14,5 x 2,6 cm
- Poids
- 457 g
- Fiches UNIMARC
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Quand les européens découvraient l'Afrique intérieure
De Oliver Pétré-Grenouilleau
Tallandier
Histoire De
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C’est assez tard, sous l’influence des premiers « amis des Noirs » d’Europe, et aussi sous celle de la soif de connaissance qui s’était emparée du siècle des Lumières que se mirent en place, à la toute fin du XVIIIème siècle et au début du suivant, un grand mouvement d’exploration à l’intérieur de l’Afrique et non plus seulement sur les côtes. Les animateurs de ce mouvement, principalement français et anglais, ne sont donc pas animés par l’esprit de lucre, et ce sont seulement leurs successeurs du milieu et de la fin du XIXème siècle qui verront l’Afrique comme un continent à coloniser. Les récits de ces voyageurs-là constituent les meilleurs documents sur ce que l’on pourrait appeler la première rencontre. Tous ne sont pas racistes, loin de là, beaucoup sont antiesclavagistes, certains montrent de la sympathie pour les gens qu’ils visitent.
Rencontre avec Olivier Grenouilleau animée par Didier Guyvarc'h
Historien, spécialiste de l'esclavage
Membre de l’Academia Europaea, Olivier Grenouilleau est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire du capitalisme, des traites, des esclavages et de leurs abolitions. Il a notamment publié "Les traites négrières" (prix de l’essai de l’Académie française 2005) et "Qu’est-ce que l’esclavage ?" (grand prix d’histoire de l’Académie Française 2015).
Alors que les premiers contacts remontent au milieu du XVe siècle, les Européens se sont longtemps contentés d’aller chercher en Afrique subsaharienne des esclaves pour les plantations d’Amérique, et pour cela ils n’avaient nul besoin de contrôler ni d’explorer le pays. Ce n’est qu’avec l’essor du mouvement abolitionniste et la prohibition de la traite négrière (1807 pour l’Angleterre) que certains voyageurs ont porté sur l’Afrique intérieure un regard différent. Ils se sont attachés à en connaître la géographie, à en évaluer le potentiel et à en approcher les peuples de près.
Si le racisme et les préjugés ne sont pas absents de leurs récits de voyage, l’estime et parfois la bienveillance sont également là. Cinq Britanniques, parmi lesquels le célèbre Mungo Park, et deux Français, dont le « découvreur » de Tombouctou René Caillié, ont laissé de passionnantes observations et évoqué leurs multiples rencontres « à hauteur d’homme » avec les habitants d’une dizaine de pays (aujourd’hui le Mali, le Sénégal, le Niger, la Gambie...).
Bien loin du ton dominateur et avide des récits des années 1850 et suivantes, ces textes nous donnent une image riche et suggestive de l’Afrique des débuts du XIXe siècle. Une révélation pour le lecteur européen de l’époque. Sans doute une surprise pour nous, aujourd’hui.
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