bonheur
Certes, ce roman est intéressant ; certes, l'idée de départ est originale ;
certes il est fort bien écrit. Mais voilà, la sauce n'a pas pris.
Parlons de l'écriture d'abord : travaillée, trop travaillée. Vocabulaire
précis, trop précis. Mais l'auteur oublie la petite musique du texte
au profit de l'exactitude. Trop scisellé pour moi.
L'histoire, ensuite. Bien sûr, on apprend pleins de choses sur
l'Algérie et les péripéties de cette jeune nation. Mais l'auteur
est américain, et c'est surtout son pays qui l'intéresse.
L'idée de départ d'un gêne du bonheur est intéressante, mais
le développement scientifique m'a paru inutile.
Bref, un auteur dont je n'avais déjà pas aime la,plume dans
Le temps ou nous chantions. Ce roman-çi, même si je l'ai
plus apprécié car lu jusqu'au bout, ne me restera pas en
mémoire comme un bon roman.
L'image que je retiendrai :
Celle du personnage du fils de Candace, jeune garçon fan de
jeux vidéos, mais également capable de jouer à des jeux de société.
http://motamots.canalblog.com/archives/2013/10/04/27844710.html
policier
Encore un roman dans lequel l'auteur nous roule dans la farine. Même si
parfois, on y retrouve certaines composantes d'un de ses précédents
romans : La femme du monstre. À croire que le sujet lui tient à cœur :
comment une épouse peut-elle vivre avec un homme qu'elle sait (ou devine)
être un monstre ?
Une fois encore, je n'ai pas devinée qui était le coupable, et la cachette de
la preuve finement dissimulée.
Car l'important dans ce roman, entre autre, c'est la vision ramassée d'une
enquête policière suivie par les journalistes. C'est la vie d'un quartier neuf
disséqué, passe au tamis des relations sociales.
Une certaine journaliste, prénommée Florence, en prend pour son grade. Je
valide amplement. Se permettant de débarquer, ne cherchant pas à comprendre,
mais reprenant le discours convenu.
En revanche, ce qui m'a gêne, c'est la place de la femme dans l'intrigue :
souvent acariâtre, elle n'est présente que dans sa cuisine (ou presque) n'en
sortant que pour regarder la télé. Un peu énervant, à force.
Vous l'aurez compris, un roman riche et passionnant.
Merci, Monsieur Expert, j'ai passé des moments glaçants à chercher : Qui ?
http://motamots.canalblog.com/archives/2013/09/30/27844673.html
Allemagne
Que ce récit est embrouillé ; qu'il m'a été difficile de déméler les fils. Je n'étais pas assez concentrée sans doute.
Je n'ai pas adhéré au Sacrement de l'agneau, ni à celui du buffle, d'ailleurs.
Pourquoi ne pas dire les mots franchement : il est question de l'engagement de chaque allemand pendant la Seconde Guerre mondiale. Alors, certes, le roman a été écrit en 1960, époque difficile où l'Allemagne commençait à se retourner sur son passé.
Ce roman a donc vieilli, et la langue du grand écrivain Heinrich Böll n'arrive pas à sauver un récit qui s'enlise.
L'image que je retiendrai :
Celle de la salle de billard, où se raconte l'histoire de la famille.
http://motamots.canalblog.com/archives/2013/09/28/27936055.html
bande dessinée
J'aime le personnage du Chat. D'abord parce que c'est un chat, ensuite parce qu'il a parfois des sorties rigolotes, des pensées qui font réfléchir.
Ce nouveau tome est à ce propos un régal : le face-à-face avec la mort est drôle ; les brouillons de Dieu sont voués à l'échec et Adam réduit à l'esclavage.
Tout est décalé, parfois ras la ceinture, mais l'ensemble garde une certaine cohérence humoristique.
J'ai donc passé un bon moment avec ce nouvel opus du Chat dans ses oeuvres.
L'image que je retiendrai :
Celle de la mort en fausse blonde.
http://motamots.canalblog.com/archives/2013/09/25/28079448.html
Afrique, chamanisme
La forme peut dérouter au départ : sans majuscule, sans points, uniquement des virgules pour rythmer la phrase. Mais on se laisse prendre au souffle de l'histoire, et la ponctuation n'a plus d'importance.
L'histoire, elle, est cruelle. Le narrateur, porc-épic de son état, est le double maléfique de Kibandi. Et Kibandi tombe dans la boisson. Son double va donc devoir tuer de ses piquants tout ceux qui lui déplaisent. Et ça fait du monde....
Une fable philosophique sur notre peur de la mort.
L'image que je retiendrai :
Celle du grand baobab sous lequel le porc-épic raconte son histoire après la mort de Kibandi.
http://motamots.canalblog.com/archives/2013/09/22/27852336.html