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Conseillé par Librairie coiffard (Libraire)21 septembre 2023
Conseillé par Stéphanie et Joséphine
"Il n'y a pas d'erreur en musique, il n'y a que des commencements" disait Wayne Shorter, saxophoniste et compositeur de légende des années 50. Cette phrase, située en incipit, n'est évidemment pas là par hasard. Ce roman est un hymne au jazz, à la vie et à l'amour.
Sous la plume scandée et poétique de Marc Alexandre Oho Bambe, à travers de courts chapitres dont les titres sont inspirés par des morceaux ou des chansons de blues, Jaromil, trompettiste français métis, dévoile son cœur, les notes bleues de sa vie de fils, d'amant, de père et de musicien.
"Je n'ai pas connu mon père (...) j'ai grandi sans phare, ni guide" commence-t'il. Et puis un jour d'octobre, il trouve un paquet dans sa boîte aux lettres contenant un photo, un long courrier et des cassettes audio. Celui qui fut son père se raconte et dit tout son amour.
Le roman s'alterne entre les secrets de ce père ressuscité, les poèmes à sa fille Indira, et l'histoire de Jaromil. Son enfance sans racine, sa découverte du jazz, sa rencontre avec Al, père spirituel originaire de Tanzanie qui le fait entrer dans son band, et Maïsha, l'amour de sa vie perdue à cause de ses addictions.
Au cœur, il y a le jazz et tous ses artistes, le souffle du trompettiste qui vous emporte avec ses notes, ses mots et ses silences.
Un roman habité par le jazz, les failles et les espérances d'un homme amoureux et d'un père qui n'a pas eu de père. -
Conseillé par Alex-Mot-à-Mots7 septembre 2023
jazz, poésie
Je n’aime pas le jazz qui part trop dans le délire, je le préfère plus classique, comme à ses débuts.
Mais l’auteur a réussi le tour de force non seulement d’écrire un roman conçu comme un morceau de jazz, mais en plus de m’avoir fait aime cette lecture.
J’ai eu un peu de mal, au début, entrer dans le rythme si particulier de ce livre, fait de répétition d’une phrase, de changement de sujet.
J’ai aimé les lettres du narrateur à sa fille Indira ; son amour pour sa femme Maisha malgré leur séparation.
J’ai souri du nom de son groupe de jazz : KGB.
J’ai aimé son rapport à Al, le chef de groupe, qu’il considère comme un père. J’ai aimé ses adresses à Miles, comme une adresse à Dieu.
J’ai adoré les jeux sur les mots et les sonorités, créant des images qui parlent plus que les deux mots accolés.
Enfin, j’ai aimé que cette lecture me parle du rapport au père : il en existe de tellement différent.
L’image que je retiendrai :
Les événements importants de la vie du narrateur se déroulent en automne.