Les romans en lice pour le Prix du roman Coiffard 2018

Cette année littéraire 2016/2017 nous a inspiré notre premier Prix du roman Coiffard. Il a été décerné au brillant "Bal Mécanique" de Yannick Grannec, aux éditions Anne Carrière. Grâce à nos lecteurs fidèles et à notre équipe de libraires, nous vous proposons de réitérer l'aventure pour mettre en avant un roman de l'année qui sera hors du commun.

Nous annonçons dores et déjà la liste des romans présélectionnés repérés dans cette rentrée littéraire :

"Nos Richesses", Kaouther Adimi, Seuil
"Sucre Noir", Miguel Bonnefoy, Rivages
"Et soudain, la liberté", Évelyne Pisier, Caroline Laurent, Les Escales
"Le Dormeur éveillé", Gaëlle Nohant, Héloïse d'Ormesson
"Bakhita", Véronique Olmi, Albin Michel
"Ces rêves qu'on piétine", Sébastien Spitzer, L'Observatoire

Venez participer à l'aventure d'être jury pour le Prix du roman Coiffard 2018, et votez pour votre roman préféré en mai prochain.

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17,00

En 1935, Edmond Charlot a vingt ans et il rentre à Alger avec une seule idée en tête, prendre exemple sur Adrienne Monnier et sa librairie parisienne. Charlot le sait, sa vocation est de choisir, d'accoucher, de choisir de jeunes écrivains de la Méditerranée, sans distinction de langue ou de religion. Placée sous l'égide de Giono, sa minuscule librairie est baptisée Les Vraies Richesses. Et pour inaugurer son catalogue, il publie le premier texte d'un inconnu : Albert Camus. Charlot exulte, ignorant encore que vouer sa vie aux livres, c'est aussi la sacrifier aux aléas de l'infortune. Et à ceux de l'Histoire. Car la révolte gronde en Algérie en cette veille de Seconde Guerre mondiale.
En 2017, Ryad a le même âge que Charlot à ses débuts. Mais lui n'éprouve qu'indifférence pour la littérature. Étudiant à Paris, il est de passage à Alger avec la charge de repeindre une librairie poussiéreuse, où les livres céderont bientôt la place à des beignets. Pourtant, vider ces lieux se révèle étrangement compliqué par la surveillance du vieil Abdallah, le gardien du temple.
Née en 1986 à Alger, Kaouther Adimi vit à Paris. Nos richesses est son troisième roman, après L'Envers des autres (Prix de la vocation, 2011), et Des pierres dans ma poche (Seuil, 2016).


19,50

Dans un village des Caraïbes, la légende d’un trésor disparu vient bouleverser l’existence de la famille Otero. À la recherche du butin du capitaine Henry Morgan, dont le navire aurait échoué dans les environs trois cents ans plus tôt, les explorateurs se succèdent. Tous, dont l’ambitieux Severo Bracamonte, vont croiser le chemin de Serena Otero, l’héritière de la plantation de cannes à sucre qui rêve à d’autres horizons.  Au fil des ans, tandis que la propriété familiale prospère, et qu’elle distille alors à profusion le meilleur rhum de la région, chacun cherche le trésor qui donnera un sens à sa vie. Mais, sur cette terre sauvage, la fatalité aux couleurs tropicales se plaît à détourner les ambitions et les désirs qui les consument.   Dans ce roman aux allures de conte philosophique, Miguel Bonnefoy réinvente la légende de l’un des plus célèbres corsaires pour nous raconter le destin d'hommes et de femmes guidés par la quête de l'amour et contrariés par les caprices de la fortune. Il nous livre aussi, dans une prose  somptueuse inspirée du réalisme magique des écrivains sud-américains, le tableau émouvant et enchanteur d'un pays dont les richesses sont autant de mirages et de maléfices.    

Finaliste du Goncourt du Premier Roman et lauréat de nombreuses distinctions (dont le prix de la Vocation, le prix des cinq continents de la francophonie « mention spéciale »), Miguel Bonnefoy est l'auteur du très remarqué «Voyage d’Octavio» (Rivages, 2015), qui a été traduit dans plusieurs langues.


19,90

Mona Desforêt a pour elle la grâce et la jeunesse des fées. En Indochine, elle attire tous les regards. Mais entre les camps japonais, les infamies, la montée du Viet Minh, le pays brûle. Avec sa fille Lucie et son haut-fonctionnaire de mari, un maurrassien marqué par son engagement pétainiste, elle fuit en Nouvelle-Calédonie.
À Nouméa, les journées sont rythmées par la monotonie, le racisme ordinaire et les baignades dans le lagon. Lucie grandit ; Mona bovaryse. Jusqu'au jour où elle lit Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir. C'est la naissance d'une conscience, le début de la liberté.
De retour en France, divorcée et indépendante, Mona entraîne sa fille dans ses combats féministes : droit à l'avortement et à la libération sexuelle, égalité entre les hommes et les femmes. À cela s'ajoute la lutte pour la libération nationale des peuples. Dès lors, Lucie n'a qu'un rêve : partir à Cuba. Elle ne sait pas encore qu'elle y fera la rencontre d'un certain Fidel Castro...

Et soudain, la liberté, c'est aussi l'histoire d'un roman qui s'écrit dans le silence, tâtonne parfois, affronte le vide. Le portrait d'une rencontre entre Evelyne Pisier et son éditrice, Caroline Laurent – un coup de foudre amical, plus fou que la fiction. Tout aurait pu s'arrêter en février 2017, au décès d'Evelyne. Rien ne s'arrêtera : par-delà la mort, une promesse les unit.


Prix des libraires 2018

Héloïse d'Ormesson

Pour raconter la vie de Robert Desnos, aussi héroïque qu’engagée, Gaëlle Nohant a épousé les pas du poète, écouté les battements de son cœur, suivi les séances de spiritisme. Elle s’est assise aux terrasses des cafés en compagnie d’Éluard, Man Ray, Picasso ou Garcia Lorca et a dansé des nuits entières au Bal nègre aux cotés de Kiki et de Jean-Louis Barrault.
Son investigation littéraire est fabuleuse, subtile et magistrale. Une traversée du XXe siècle, vivante et tumultueuse, dans les pas d’un héros dont on ne peut que tomber amoureux.
Extrait:
"L’été 1930 est reparti comme un voleur, emportant sur son dos un sac de mauvais présages. Robert, Youki et Foujita ont regardé les files s’allonger aux portes des soupes populaires, entendu les clameurs montant des ventres affamés. Cette rage qui tourne comme un fauve à la recherche d’un défoulement, fût-il brutal et aveugle. Occuper des journées blêmes, sans horizon. La valse sans fin de gouvernements interchangeables, dont on ricane pour ne pas en pleurer. L’impuissance devant ces marionnettes qui n’ont que patrie et morale à la bouche. Réarmer ou pas, dévaluer le franc ou pas. Faire confiance à l’Allemagne ou redouter cette ennemie de toujours. Fermer les frontières de décrets en motions et en quotas, ou demeurer fidèles à une tradition d’accueil vieille de plusieurs siècles. Un jeu d’échecs où le peuple des crève-la faim est toujours mat, quelle que soit la stratégie retenue."


Albin Michel

22,90

Elle a été enlevée à sept ans dans son village du Darfour et a connu toutes les horreurs et les souffrances de l'esclavage. Rachetée à l'adolescence par le consul d'Italie, elle découvre un pays d'inégalités, de pauvreté et d'exclusion. Affranchie à la suite d'un procès retentissant à Venise, elle entre dans les ordres et traverse le tumulte des deux guerres mondiales et du fascisme en vouant sa vie aux enfants pauvres.

Bakhita est le roman bouleversant de cette femme exceptionnelle qui fut tour à tour captive, domestique, religieuse et sainte. Avec une rare puissance d'évocation, Véronique Olmi en restitue le destin, les combats incroyables, la force et la grandeur d'âme dont la source cachée puise au souvenir de sa petite enfance avant qu'elle soit razziée.

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Prix du Roman Fnac 2017
Prix des Lecteurs du Sud 2018
2018
Prix des Libraires religieux 2018

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