La saga des Cazalet, Tome 1 - Étés anglais

Elizabeth Jane Howard

Table Ronde

  • Conseillé par (Libraire)
    9 juillet 2020

    Conseillé par manon R et Stéphanie

    Voici la famille Cazalet. On les imagine si bien dans un Sussex verdoyant, posant devant la propriété familiale "Home Place": grands-parents, enfants et petits-enfants. Une belle photo de famille sépia prise dans le bonheur des étés qui se succèdent autour des baignades, des cabanes et des dîners. En s'approchant un peu plus, on apercevrait un sourcil froncé marquant l'inquiétude d'une deuxième guerre qui se profile. Là, sous le chapeau d'une élégante, on devinerait un secret. Derrière le sourire de l'enfant impatient, on percevrait les prémices de l'adolescence et quelques jalousies profondes. Les soirs de pluie on tournerait les pages d'un album familial en buvant un thé et en dégustant un scone. On entendrait bruisser les commentaires des domestiques qui s'affairent aux cuisines. Oui. Il y a un parfum de Downtown Abbey dans cette saga familiale dont la Table Ronde publie le premier volume. Une série de romans parus entre 1990 et 1995, devenus des classiques au Royaume-Uni, et qui furent d'ailleurs adaptés par la BBC.
    Cette lecture est délicieuse. Il y a à la fois quelque chose de désuet et de très contemporain qui se dégage. Peut-être parce que c'est une famille et un milieu d'un autre temps, peut-être aussi parce que les préoccupations des personnages sont au contraire très contemporaines. Derrière les grossesses et l'adultère, quelle est la place de la femme par exemple? En fermant ce premier volume, on se dit que les personnages nous manquent déjà. Rendez-vous en octobre 2020 pour la suite!


  • Conseillé par
    5 février 2021

    Angleterre, famille

    Au cœur de l’hiver, se promener en plein été en Angleterre dans une riche famille de négociants en bois.

    Suivre à la fois les bourgeois et les domestiques, dans le Sussex et à Londres.

    Découvrir leurs secrets (adultère et amour homosexuel).

    S’amuser avec les enfants qui, le premier été font des cabanes et des crèmes de beauté. Le second été, ils ont grandi et les préoccupations adolescentes pointent.

    J’ai aimé la Duche (diminutif de Duchesse) qui régente sa maison de façon très élisabéthaine, tout en se préoccupant des problèmes du monde (la guerre de 39 approche).

    J’ai aimé Rachel, sa fille, aux amours homosexuelles cachées, se dévouant à sa famille faute de pouvoir s’unir avec Sid (qui elle-même est en charge de sa sœur Elvie).

    J’ai aimé Villy, femme de l’aîné Edward, qui semble la plus équilibrée des belles-filles mais qui apprend une mauvaise nouvelle.

    J’ai souri car tout le monde souhaite prendre un bain chaque jour, mais l’eau chaude manque, il faut donc ruser.

    J’ai aimé les détails qui reviennent sans cesse : tout le monde prend de l’aspirine à haute dose ; les tire-bouchons tue mouches sont indispensables en été ; les citations de Shakespeare omniprésentes ; les restes de la veille sont cuisinés en croquettes le lendemain ; la Duche dispose chaque matin son mouchoir sous son bracelet de montre ; Edward offre lui sans cesse ses mouchoirs à Diana sa maitresse ; et tous boivent du vin blanc du Rhin.

    Il ne se passe pas de grands événements pendant ces deux étés 1937 et 38, même si l’Allemagne est menaçante, tous veulent croire en la paix.

    Un roman que je n’ai pas lâché tant les personnages sont attachants et hauts en couleur.

    Un bémol toutefois : dans cet univers très policé, des mots d’argot surviennent ici ou là et heurtent le calme apparent.

    L’image que je retiendrai :

    Celle des bains tant convoités par la famille.

    https://alexmotamots.fr/etes-anglais-la-saga-des-cazalet-1-elizabeth-jane-howard/


  • 4 novembre 2020

    Avec un nuage de lait

    Jamais livre n’a si bien porté son nom. C’est l’été. Ce sont des Anglais. Ils partent à la campagne.
    Sauf que nous sommes en 1937-1938. Les nuages s’amoncellent dans le ciel… mais vous reprendrez bien un peu de thé ?
    Entre introspection, description, manipulation, ambitions… et charme parfois vénéneux, la société aristocratique anglaise trébuche sur le siècle.
    Une plume limpide. Un roman faussement ô combien faussement simple ! Et le début d’une grande saga.