Librairie coiffard

Éditions de l'Observatoire

17,00
Conseillé par (Libraire)
19 août 2022

Conseillé par Manon R et Alexandra

1959, Jersey. Lily est une enfant spéciale, courageuse pour son jeune âge, elle puise son énergie dans la nature. Avec le Petit, ils sont inséparables. Orphelins tous les deux, ils subissent la cruauté du directeur et de certains camarades. Ils s'échappent souvent de l'orphelinat quand les regards sont tournés pour aller dans la Forêt oubliée et s'entourer du chant des oiseaux.

Une soixantaine d'années se sont écoulées. Une jeune femme se rend sur l'île pour enquêter sur la terrible affaire de l'orphelinat de Jersey. Mais quelque chose de beaucoup plus fort la lie directement à l'histoire de cet établissement.

Quel plaisir de retrouver Maud Simonnot et son écriture emprunt de poésie ! Les descriptions de nature nous enveloppent dans une atmosphère particulière, à la fois inquiétante et rassurante. La nature est belle autour du personnage de Lily, cette enfant un peu sauvage qui protège le Petit quoi qu'il en coûte. Inspiré de faits réels, Maud Simonnot réussit à faire de cette histoire poignante un récit d'une grande sensibilité.

Anne-Marie Métailié

22,00
Conseillé par (Libraire)
19 août 2022

Conseillé par Stéphanie, Joséphine et Rémy

Jarred vient de sortir vivant d'un terrible accident de voiture. Vivant mais paraplégique et rongé par le fait que sa passagère, Melissa, elle, n'a pas survécu.
Après quelques semaines d'hospitalisation, on lui fait savoir que son lit doit se libérer. Jarred n'a alors pas d'autre choix que de téléphoner à son père, ancien alcoolique, qu'il n'a plus revu depuis dix ans.
A travers des allers-retours entre passé et présent, le lecteur découvre l'enfance de Jarred, l'effondrement provoqué par le décès de sa mère, l'adolescence à la dérive, la colère et la culpabilité.
La relation entre ce père et ce fils nous touche parce qu'elle s'est construite sur des erreurs, des tâtonnements, des incompréhensions mais surtout sur un amour immense mais trop pudique.
Jarred est à la fois l'auteur et le protagoniste. Assis sur son fauteuil et ses deux roues, il nous livre sa vision du monde et des autres avec un humour décapant teinté à la fois d'une grande délicatesse et d'une rage sous-jacente. En refermant ce roman, il reste cet équilibre entre dérives et défaillances et bulles de joie, une humanité simple et réparatrice.

Le Rouergue

21,50
Conseillé par (Libraire)
19 août 2022

Conseillé par Stéphanie, Rémy, Manon R et Alexandra

En Guyane, à Bois-Sec, Darwyne vit avec sa mère. Bois-Sec est un bidonville bâti au bord de l'Amazonie. Darwyne est un enfant solitaire, taiseux, handicapé par une corps tordu, il est malingre, son dos est bossu et ses pieds rentrent à l'intérieur.
Malheureux à l'école, c'est dans la forêt que Darwyne se sent bien. Une forêt qui semble mystérieusement plus touffue au bord de son carbet.
Ce jour-là, Darwyne voit d'un mauvais oeil un nouveau beau-père s'installer avec sa mère. C'est le numéro huit. Le numéro sept est parti du jour au lendemain. Darwyne regrette déjà le temps sans homme car sa mère est la chose la plus précieuse au monde même si elle n'est pas toujours tendre avec lui.
Et puis, il y a Mathurine. Mathurine travaille à la protection de l'enfance. Elle désire secrètement, violemment, de tout son être devenir mère, mais elle le cache à ses collègues.
En attendant, il faut qu'elle se rende à Bois-Sec pour vérifier si le signalement suspicieux reçu anonymement à la Protection de l'enfance est un canular ou doit être pris au sérieux. Ce signalement concerne Darwyne et sa mère Yolanda.
"Darwyne", c'est la rencontre entre l'enfant-forêt, l'enfant étrange et Mathurine. C'est un roman envahi par une nature particulièrement envoûtante, parfois accueillante, parfois hostile, elle contribue à rendre le suspens de l'histoire particulièrement intense. Colin Niel est doué aussi pour offrir au lecteur une photographie sociale de la Guyane très nette.

20,00
Conseillé par (Libraire)
18 août 2022

Conseillé par Stéphanie, Manon R et Rémy

Elle s'appelle Tibili Kanté, Tibi Toubab ou encore Tibi la Blanche. Elle est la fille de Baba et Aïcha Kanté. Tibi vit à Dakar, elle est Soninké, elle vient de passer son bac et elle rêve d'aller étudier en France. Elle va pouvoir le faire, elle a la chance d'avoir un passeport français.
Il s'appelle Rigobert Couly, depuis tout petit il est secrètement amoureux de Tibi. Son surnom c'est Neurone. Il excelle à l'école et il est le fils de Monsieur Couly et Binette Couly. Il n'est pas le fils de n'importe qui. Il est Diola et grâce à son père il va pouvoir partir en France pour étudier.
Il s'appelle Issa. Il est le fils de la belle Malèle. Il est Peul et il espère bien que le marabout va l'aider à obtenir son bac parce qu'Issa a un don : celui de créer et coudre des tenues dont les femmes du quartier raffolent. Il veut faire une école de stylisme.
Durant trois jours, le lecteur fait la connaissance de ces trois amis pour la vie alors que tout laisse penser qu'après les résultats du bac viendra le temps de la séparation, chacun devant prendre son chemin de vie.
Hadrien Bels s'approche au plus près de ces jeunes Dakarois, de leur quotidien, de leurs envies, de leurs convictions et de leur éducation.
On mange le thiep avec eux, on déambule dans Dakar, on touche à leurs joies et à leurs peines avec une grande justesse. "Tibi la Blanche" est une plongée dans le Sénégal d'aujourd'hui, avec son sentiment anti-français, ces restes de colonisation qui collent aux claquettes, la richesse de cette jeunesse qui part ou reste mais constitue l'avenir et l'identité du Sénégal. Après "Cinq dans tes yeux", Hadrien Bels confirme son talent pour capter et transmettre avec talent l'ambiance d'une ville et des adolescents qui l'habitent et la rendent vivante.

Sabine Wespieser Éditeur

20,00
Conseillé par (Libraire)
17 août 2022

Conseillé par Stéphanie, Coralie, Joséphine, Alexandra, Rémy et Manon T

"Tout à coup il a un fusil a la main, la minute d'avant, je le jure, on mangeait des pommes de terre. Presque dans le silence", voici la scène sur laquelle s'ouvre ce roman-uppercut. Ce que Jeanne, la narratrice, nous explique, c'est que tout peut être le déclencheur de la colère, des coups et des humiliations paternelles : un mot de trop, une viande filandreuse, un paquet de riz renversé, une chaleur trop étouffante, et parfois. rien.
Dans les montagnes valaisannes, la jeune Jeanne n'a qu'un objectif : réussir à l'école pour fuir ce foyer qui n'en est pas un. Elle réussira. Enfin, pas tout à fait.
Jeanne est rongée par la colère, cassée de l'intérieur, sans compter les drames à venir encore. Installée à Sion puis à Lausanne, certaines rencontres seront belles, et puis il y a le Lac Léman, cette eau l'apaisera.
Impossible de résister à Jeanne, elle agrippe le lecteur, l'emporte dans le sillon de son orgueil, de sa force et de sa colère.
Ce roman, porté par une géographie, parle aussi du sentiment de culpabilité, d'amour, de pardon et de lâcheté, de différences sociales, de silences. Un texte puissant qui explose pour résonner longtemps.