Librairie Coiffard ..

Les Solitaires intempestifs

14,00
Conseillé par (Libraire)
8 juin 2022

Conseillé par Marie-Laure

Parce qu’on lui demandait toujours si Haïti avait été reconstruite après le séisme, Guy Régis Jr a eu l’idée de cette pièce. Cette dernière met en scène un Président (inspiré de François Duvalier), la Première Dame et plusieurs ministres dont le Ministre Plan qui semble être le seul à s’impliquer. Le Président ne pense qu’à lire et dormir, la Première Dame ne parle que de festivités et les ministres sont tous corrompus. Pendant ce temps, les haïtiens subissent et attendent que leur Président fasse acte de présence. Avec cette pièce, Guy Régis Jr ridiculise les dictateurs jusque dans le sous-titre de l’œuvre : “bouffonnerie interactive”. Il montre comment le pouvoir peut mener à l’oisiveté. On trouve en exergue des citations d’Hitler, de Duvalier et de Kadhafi. Trois époques, trois pays, trois tyrans et un peuple qui souffre.

Conseillé par (Libraire)
8 juin 2022

Conseillé par Chloé

Manuel rentre à Fonds Rouge après avoir passé quinze ans à Cuba. Mais la vie est différente de celle qu’il avait quittée, ses beaux souvenirs sont entachés par la sécheresse et la misère qui règnent alors dans le village. La résignation a gagné le cœur des habitants, les relations fraternelles se sont tendues jusqu’à la rupture et deux clans ennemis se sont formés. Soutenu par Annaïsse, son grand amour du clan adverse, Manuel va tout faire pour trouver une nouvelle source d’eau, avec l’espoir d’une vie meilleure et apaisée pour tout le monde. “Gouverneurs de la rosée” est un incontournable de la littérature haïtienne, un texte très fort sur la vie paysanne, sur le rapport à la terre et une ode à la nature. C’est aussi une superbe histoire d’amour, dans laquelle Manuel et Annaïsse seraient les Roméo et Juliette d’un autre lieu, d’un autre temps.

13,00
Conseillé par (Libraire)
8 juin 2022

Conseillé par Stéphanie

Né en 1928, Anthony Phelps est contraint de s’exiler en 1964 après un séjour dans les prisons de Duvalier. “Mémoires en colin-maillard” est un texte fondamental auquel l’auteur a mis un point final en 1971, au moment-même de la mort du docteur-dictateur-à-vie. L’oppression du peuple haïtien par la dynastie des Duvalier est au cœur du roman. Deux enfants, deux frères, Guy et Jacques Colin, viennent d’être enlevés par les tontons macoutes qui menacent de les tuer en mesure de rétorsion contre leur père, accusé de « crime » et qui se cache. Quelqu’un a donné les enfants, mais qui ? Un récit bouleversant qui remue le lecteur.

Conseillé par (Libraire)
8 juin 2022

Conseillé par Agathe

Mathurin D. Saint-Fort a réussi. Il est avocat et il vit dans la grande ville. Il a des collègues qui ne lui inspirent que peu de sympathie, et un appartement tout confort. Oui, Mathurin est devenu quelqu'un. Mais Mathurin c'est aussi Dieutor. Ce prénom fait un jour irruption de son passé, prononcé par la bouche d'un adolescent audacieux. Avec lui, ressurgissent alors les souvenirs ainsi que les histoires de son vécu bien loin de l'abondance de la ville. Avec ce roman chorale, Dieutor et son entourage se révèlent peu à peu au son des notes de guitare, nous signifiant que le retour aux sources est nécessaire, même s'il faut parfois le brusquer un peu.

8,20
Conseillé par (Libraire)
8 juin 2022

Conseillé par Manon T

Cinq jeunes haïtiens révoltés et en quête de changement habitent le quartier de la rue de l’Enterrement, dans la ville basse de Port-au-Prince, où on a du mal à savoir si les habitants sont morts ou vifs. Ils tentent pourtant de s’en sortir en apprenant la politique et la philosophie auprès du « petit professeur ». L’équipée d’apprentis révolutionnaires se retrouve régulièrement au Kannjawou, un bar qui réunit les hauts représentants de l’ONU ou des ONG qui regardent ce pays maudit avec indifférence. Il n’y a pas de souffle héroïque ou révolutionnaire dans ce roman, mais plutôt des vies faites de rêves et d’espoirs déçus. On se laisse porter par la beauté de la langue et sa grande mélancolie qui se mêle à un humour aussi jubilatoire que désabusé.