Conseils de lecture

Sabine Wespieser Éditeur

20,00
Conseillé par (Libraire)
8 juin 2022

Conseillé par Stéphanie

À Anse Bleue, village haïtien, les rancœurs entre deux familles se perpétuent sur plusieurs générations. Les Mésidor, tels des seigneurs féodaux, n’ont pas hésité à ruiner les Lafleur. Seulement, à l’instar des Montaigu et des Capulet, deux jeunes gens vont lier ces deux familles à jamais. L’histoire pourrait s’arrêter là mais rien n’est simple à Anse Bleue. En témoigne le corps meurtri de cette jeune femme échouée sur la plage. La voix de Yanick Lahens nous insuffle la beauté de son île grâce à son écriture authentique et singulière qui s’imprègne et s’illumine de langue créole, de coutumes et de dieux vaudous.


7,60
Conseillé par (Libraire)
8 juin 2022

Conseillé par Manon T

C’est par une voix féminine venue de l’au-delà que le lecteur entre dans le texte. Car la narratrice est morte. Dans une longue phrase de deux-cent-quatre-vingts pages sans majuscules et sans points, elle raconte le quotidien de sa famille à Haïti. Une famille marquée par la pauvreté, l’exploitation et la promiscuité. Peu d’espoirs dans "L'Ombre animale", mais une réelle poésie qui vous prend au cœur et au tripes. Car la narratrice, de sa tombe, s’adresse à sa famille, engluée dans une misère dont elle peine à se sortir. On se laisse balloter au gré de cette prose torrentielle. Un roman dur mais essentiel.


6,90
Conseillé par (Libraire)
8 juin 2022

Conseillé par Manon R

La prostituée raconte pour que l’écrivain écrive. Elle lui promet son corps pour qu’il mette les mots sur l’histoire qu’elle s’apprête à livrer. Elle raconte la petite disparue sous les débris. Elle raconte toutes ces prostituées de la Grand-rue, toutes celles qu’on appelle les immortelles. Elle raconte pour qu’il écrive leur histoire, pour les rendre vivantes à nouveau.
Makenzy Orcel trouve les mots justes et d’une grande poésie pour faire revivre la mémoire de ces immortelles, ces femmes ensevelies par le tremblement de terre qui a dévasté Port-au-Prince en 2010. Bouleversé par ce langage cru et fulgurant, on écoute, on s’imprègne de ces vies. Ce roman est comme un souffle, comme une urgence de dire les choses, de dévoiler ces destins à jamais détruits.


Faubert BOLIVAR

Le Temps des Cerises

10,00
Conseillé par (Libraire)
8 juin 2022

Conseillé par Stéphanie

Il n’est pas question ici des maisons dans lesquelles on trouve des filles de joie mais bien de lieux, d’espaces clos, dans lesquels le poète a trouvé l’inspiration. Le recueil est divisé en deux parties : "Marelles" et "Alphabet", il est un chant d’amour intérieur et incarné, habité par les corps et le désir. Le poème est nature, le poème est amour. On sent chez Faubert Bolivar une influence surréaliste, oulipienne (dans "Alphabet" Faubert tente un jeu de vingt-six poèmes qui correspondent aux vingt-six lettres de l’alphabet), on sent aussi son attachement à Haïti dans tout ce qu’elle a de plus beau et de plus terrible. Préfacé par le poète Monchoachi, "Mémoires des maisons closes" marque le lecteur par la puissance de ses mots.


12,00
Conseillé par (Libraire)
8 juin 2022

Conseillé par Séléna

Ferdinand est ce personnage étrange qui se sent "à peu près bien" dans un seul endroit au monde : une chambre d'hôtel. Originaire d'Haïti, il oscille entre Paris et New York où il vit un amour à la fois passionnel et destructeur avec Jenny. Ferdinand n’attend pas grand-chose de la vie, son existence ressemble à une longue errance remplie d’illusions et de déceptions. Et puis, dans un bar, il rencontre Fran. Son cœur balance alors entre les deux femmes.
Proche de la comédie américaine, ce roman est une ode au Manhattan des années 80. À travers plusieurs épisodes du quotidien, l’auteur nous raconte l’amour, la fièvre new-yorkaise, la musique mais également la résurgence de douloureux souvenirs.
À lire aussi : "Ferdinand je suis à Paris", Mémoire d’Encrier